Rebondir après l’échec : les sept commandements

Au lendemain sur 1er tour du scrutin des élections présidentielles, neuf candidats sur les onze ont à digérer leur échec et à se relever. Les hommes politiques ne sont pas les seuls à devoir gérer l’échec. Les dirigeants et managers d’entreprises doivent aussi être capables de rebondir après un échec, expérience inhérente à la prise de risque et aux arbitrages liés à leur fonction. Cette résilience est indispensable. Il en va de la survie de l’entreprise et du maintien de la confiance des salariés à l’égard de leur encadrement et de leur équipe de directions. Sans cela il est difficile de produire et pérenniser la performance économique et sociale de l’entreprise. Pour autant gérer l’échec n’est pas une mince affaire car il nécessite des attitudes et des comportements adéquats.

Les sept comportements pour rebondir après un échec :

1. ACCEPTER ce qui est. Il est important d’accepter immédiatement son échec, face à soi-même bien sûr, face aux autres également. C’est en acceptant ce qui est, que l’auteur d’une erreur peut initier le processus de sa transformation et engager toutes les ressources nécessaires pour changer.

2. ASSUMER la RESPONSABILITE. Reconnaître son échec ne suffit pas. Encore faut-il en assumer l’entière responsabilité. C’est ce qu’on fait publiquement certains des candidats à la présidentielle au soir du 1er tour. Ce n’est qu’à ce prix que l’on peut faire le deuil de son erreur et passer à autre chose.

3. Ne pas s’IDENTIFIER à l’échec. Le manager peut échouer mais il n’est pas un « raté ». Il doit dissocier l’ETRE du FAIRE car il n’est pas ce qu’il fait. Cette distanciation est nécessaire pour conserver sa confiance en soi et accroitre son niveau d’énergie.

4. En TIRER DES LEÇONS et les INTEGRER dans nos façons d’agir. Il est essentiel de considérer l’échec comme un outil d’apprentissage. La réussite est le résultat d’erreurs corrigées. Partant de ce constat, il est important de considérer l’erreur comme un passage obligé vers la réussite. Pour autant, en tirer des enseignements ne suffit pas à transformer l’échec en réussite. Encore faut-il intégrer les leçons dans sa nouvelle façon d’agir.

5. ÉVALUER constamment les progrès réalisés permet de valoriser l’échec et d’en faire un outil pédagogique et de progrès dans ses actes et ses postures.

6. VALORISER ses EFFORTS et ses RÉUSSITES, aussi minimes et progressifs soient-ils, pour permettre à ce cheminement vers la réussite de se faire avec succès.

7. ETRE PATIENT et appliquer la politique des PETITS PAS. L’échec nécessite parfois de mettre en place des changements importants dans sa façon d’être et d’agir. Vouloir aller trop vite pourrait conduire à opter pour de mauvaises actions correctives et hypothéquer le succès de sa propre transformation.