Quelle que soit sa forme, qu’il soit stratégique ou involontaire, le non-dit est fréquent dans les entreprises. Quand il ne se veut pas stratégique, il est le plus souvent la marque d’une personnalité qui manque de confiance en elle.
A défaut de se sentir en sécurité, le salarié se cache. C’est pourquoi bon nombre de salariés sont plus dans une posture d’amicalité que dans une posture d’ami. Or, si la première est une posture de façade, la deuxième est une posture vertueuse. En effet, l’amicalité témoigne de l’incapacité d’un individu à dire ce qu’il pense de l’autre, ce qu’il ressent de l’autre individu. A l’opposé, être un ami consiste, sous l’égide de la bienveillance et d’une juste intentionnalité, à dire directement l’opinion que nous avons de l’autre ou ce qui nous déplaît chez lui. Si dans le cas de l’amicalité, les individus entretiennent un esprit de façade, dans le cadre de l’amitié, les individus génèrent des rapports vertueux. Traiter un collègue, un collaborateur ou un supérieur comme un ami, c’est être dans le respect de soi et de l’autre. C’est une bonne méthode pour se protéger les uns les autres d’écarts de conduite et de grandir ensemble.