Dernier grand principe de la philosophie Stoïcienne (voir les 2 précédents : principe 1/3 et principe 2/3) qui aidera les managers à ancrer leur légitimité : Distinguer ce qui dépend de soi de ce qui ne dépend pas de soi.
Certains dirigeants dépensent beaucoup d’énergie à vouloir changer ce qui ne dépend pas d’eux : un texte de loi défavorable à l’activité, l’arrivée d’un concurrent sur le marché, des salariés peu motivés…. Or agir vite pour réorienter le business et l’adapter au réglementaire ou contrer un concurrent, mettre en place une organisation qui nourrisse la motivation des équipes sont les seules choses qui sont de son pouvoir.
Renoncer à agir contre l’aléa, mais plutôt l’accepter avec sérénité, le contourner puis s’y adapter, autrement dit agir sur ce qui dépend de soi, est la seule attitude stratégique vertueuse que doit adopter le dirigeant. Fort de cette posture il maintient la confiance des équipes, assoit son leadership, pérennise l’organisation et, par l’exemplarité, développe ses collaborateurs. C’est à ce prix que les hommes et toute l’organisation reprennent le pouvoir d’eux-mêmes et de la situation.
Marc Aurèle en a fait un principe d’actions lors du règne sur l’empire romain. C’est en contrôlant ses interprétations, ses désirs, ses angoisses, ses agacements, ses comportements, donc en se focalisant sur lui, qu’il a pu par son attitude et ses comportements, inciter ses hommes à en faire de même. Montrer le chemin aux collaborateurs, en ayant soi-même, l’esprit ouvert, positif, responsable pour obtenir sans demander la même chose de ses troupes.