La gestion des Up and Down de l’activité nécessite des leaders d’être fort mentalement. Forts pour garder la tête froide face aux succès : résultats de l’équipe, promotion, etc. Fort encore, pour ne pas s’écrouler face aux difficultés : perte de marchés, refus d’un recrutement, etc. Il en est de même au tennis, où la capacité à rester neutre émotionnellement dans les moments difficiles d’un jeu a permis à des champions comme Borg, Wilander de faire basculer le match en leur faveur et de gagner de nombreux trophées.
Si dans le monde du sport les champions sont préparés à gérer les up and down, il n’en n’est pas de même dans le monde de l’entreprise.
A peine arrivé au bureau, votre directeur vous convoque pour vous dire que le service resterait sous-staffé. Quel coup de massue ! Les promesses étaient là, les résultats sont absents. Cela faisait six mois que vous travaillez dix heures par jour pour faire face à la charge de travail. Vous espériez ces deux recrutements pour soulager l’équipe. Rien. Dans ce cas comme dans bien d’autres cas, il n’est pas facile de gérer les mauvaises nouvelles sans transmettre le dépit, la colère ou la peur à ses collaborateurs. Vous venez de perdre un set et il faut vous en remettre rapidement pour aborder le suivant dans les meilleures conditions mentales. Apprendre à vos collaborateurs la mauvaise nouvelle.
Il en est de même quand le manager réussit. Il s’enflamme, tombe par excès dans l’émotionnel et peut s’illusionner sur sa toute puissance. Ce trop-plein d’euphorie, détruit sa capacité de recul et d’analyse. Il est assez fréquent qu’une équipe de football qui marque un but et s’en émeut trop, prenne un but dans les minutes qui suit le coup d’envoi. Dès lors que la réussite est là, le manager comme l’équipe de foot pense détenir la vérité du terrain. Il en perd sa concentration, sa pertinence et son énergie. Il en a été ainsi de Steve Jobs, débarqué par ses actionnaires pour un trop plein d’ego qui le rendait inefficace et détestable auprès de ses équipes. Il n’a pas su gérer la réussite en étant milliardaire à 25 ans.
Peu de managers sont formés à la préparation mentale. Et pour cause, car peu de gens en connaissent l’existence et les bénéfices. Dans le monde du sport, les résultats sont palpables. Un test réalisé aux Etats-Unis a démontré l’efficacité de l’entraînement mental. Trois groupes de basketteurs de même niveau (débutant) ont été montés :
- le premier groupe s’entraînait tous les jours au lancer franc
- le deuxième groupe le faisait une fois par semaine
- le troisième ne le faisait pas, mais s’entraînait sur le plan mental
Après trois semaines, ils réalisent des lancers-francs sous forme de test.
Le premier et le troisième groupe avaient des résultats sensiblement similaires alors que le deuxième avait eu moins de réussite. En s’appuyant seulement sur l’entraînement mental, le troisième groupe avait réussi une très belle performance.
La préparation mentale réalisée, sur le modèle du sport, pour des hauts potentiels de l’entreprise a démontré les multiples bénéfices comme conserver une bonne stabilité émotionnelle dans les situations à fort taux de stress, donner du sens, motiver, rassurer les équipes. La stabilité intérieure est rassurante et apaisante.
Etre fort mentalement, comme un champion, dans des situations ou les Up and Down sont fréquents, est une compétence clé pour un manager voulant exploiter pleinement son potentiel et monter dans la hiérarchie.